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Pourquoi le marché immobilier est bloqué en mode pause

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Le marché immobilier en France connaît une nouvelle baisse des prix, avec une diminution notable à Paris (-0,6%) et dans les dix plus grandes métropoles (-0,3%) au cours du mois de novembre.  Les négociations deviennent de plus en plus fréquentes et le stock de biens augmente.

 

Cette tendance à la baisse s'accélère sur certains segments, avec Paris enregistrant son troisième plus fort recul de l'année, totalisant -0,6% en un mois. Sur une période d'un an, les villes du Top 10 affichent une perte moyenne de -2,4%, une situation inédite depuis 2009, contrastant avec la progression de +3,8% observée entre décembre 2021 et décembre 2022.
 

Le secteur rural semble être le seul à connaître un léger rebond ce mois-ci. Cependant, cette reprise est tempérée, car la hausse enregistrée entre septembre et décembre est inférieure à celle des années précédentes. Six des dix principales villes en dehors de Paris ont vu leurs prix diminuer, avec Lyon affichant la plus forte baisse (-1,1%). Même Nice, portée par une forte clientèle de secundo-accédants jusqu'ici, commence à rattraper son retard sur la baisse, enregistrant une diminution de -1,6% en trois mois.
 

Dans ce contexte d'augmentation de l'offre et de réduction du pouvoir d'achat immobilier, les négociations deviennent de plus en plus fréquentes, représentant désormais 70% des ventes dans les grandes villes. Les taux d'intérêt plus élevés ont donné aux acheteurs un certain pouvoir de négociation, avec des baisses de prix devenues nécessaires pour conclure des transactions. Les délais de vente s'allongent considérablement, passant à une moyenne de 72 jours dans les onze plus grandes villes françaises, soit une augmentation de 6 jours en trois mois et de 8 jours en un an.
 

En conséquence de cette difficulté à vendre, le volume de biens disponibles sur le marché augmente considérablement. Entre janvier 2022 et novembre 2023, le nombre d'appartements en vente a augmenté de 50%, et celui des maisons de 73%. Les villes du Top 10 ne sont pas épargnées par cette tendance, avec des hausses significatives des stocks à Strasbourg (+107%), Nantes (+82%), Bordeaux (+68%), Lyon (+75%), et Rennes (+55%). Paris, bien que moins touchée en pourcentage, a également vu une augmentation des biens disponibles sur le marché de +34%, s'ajoutant à une hausse de +123% depuis la crise sanitaire en 2020.

 

(source MeilleursAgents)